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Jean-François Cavin
La Nation n° 2286 22 août 2025

Le Pays de Vaud et l’Angleterre entretiennent, au fil des siècles, une relation harmonieuse et constructive. Pierre II de Savoie, notre premier prince après la Bourgogne transjurane, a brillé à la cour outre-Manche et y a gagné de l’argent. La cathédrale de Lausanne ressemble à celle de Salisbury, toutes deux étant les plus beaux sanctuaires gothiques que l’on puisse admirer. Au XXe siècle, les diplomates des deux Etats, peu désireux de se fondre dans une Europe étroitement continentale, ont mis en place l’AELE. Aujourd’hui, notre plus noble famille a un pied chez nous et un pied à Londres.

Il se trouve que j’aime le chasselas et que j’aime le whisky. Un jour que j’évoquai ces penchants en fortuite compagnie, un quidam m’a demandé laquelle de ces boissons avait ma préférence. Question doublement stupide!

Et d’un: on peut aimer plusieurs choses à la fois (on ne parle pas là du lien conjugal). Quel est le meilleur mets, de la coquille Saint-Jacques, du foie gras, du papet ou du gruyère vieux? Qui est le plus grand compositeur, de Monteverdi, Bach, Haydn, Mozart ou Schubert? Tous, bien évidemment.

Et de deux: pour la boisson tout dépend de la circonstance. Un chasselas vaudois bien frais est insurpassable à l’heure de l’apéritif, sous la tonnelle ou dans le secret d’une cave. Il est parfait, dans sa vivacité, avec une entrée légère et avec un poisson. Il revient en force avec le fromage: ah! un dézaley accompagnant un vacherin de la Vallée! Le whisky, lui, attend son moment. C’est vers les cinq-six heures, au retour d’une marche dans la bruine automnale, si possible devant un feu de cheminée, qu’il déploie tous ses arômes chaleureux. Puis après le repas, il vous relance, plus moelleusement qu’un digestif, vers une longue soirée où l’on refera le monde.

C’est dit: l’un et l’autre. Santé!

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